Le métro de Toulouse, un réseau souterrain qui s'étend sur plus de 28 kilomètres, est l'un des principaux moyens de transport de la ville rose. Depuis son inauguration en 1993, il a su gagner le cœur des habitants et des visiteurs grâce à sa fiabilité, sa rapidité et son accessibilité.
Avec ses deux lignes, le métro toulousain dessert de nombreux quartiers de la ville, facilitant ainsi les déplacements quotidiens des habitants. Les stations sont soigneusement réparties et permettent de rejoindre rapidement les principaux pôles d'activités, les lieux d'études et les zones résidentielles. Que ce soit pour se rendre au travail, à l'université ou pour profiter des nombreux attraits touristiques de Toulouse, le métro est un choix privilégié par de nombreux usagers.
L'histoire du métro de Toulouse remonte aux années 1970, lorsqu'une décision fut prise de moderniser les transports en commun de la ville pour répondre aux besoins croissants de sa population en expansion. Le premier tronçon de la ligne A a été inauguré en 1993, reliant Jolimont à Basso-Cambo, marquant ainsi le début de l'ère du métro à Toulouse. La ligne B a été mise en service en 2007, reliant Borderouge à Ramonville, étendant ainsi le réseau pour mieux desservir les quartiers nord-est et sud-est de la ville.
En termes d'accessibilité, le métro toulousain est également très apprécié. Les stations sont équipées d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques pour faciliter l'accès aux personnes à mobilité réduite, aux personnes âgées et aux familles avec poussettes. De plus, des panneaux d'information clairs et des annonces sonores permettent de s'orienter facilement dans le réseau, ce qui en fait un mode de transport adapté à tous.
III. Architecture et Design Uniques
Outre son aspect pratique, le métro de Toulouse impressionne également par son design architectural unique. Chaque station a été conçue par des architectes renommés, ce qui donne à l'ensemble du réseau un aspect original et captivant.
C’est en effet le groupement d'architectes toulousains Atelier 13/SCP De Capele-Lamarque qui ont été en charge de la conception des lignes A et B du métro.
Certaines stations sont caractérisées par des couleurs vives et des formes artistiques, tandis que d'autres mettent en valeur des éléments historiques ou des œuvres d'art contemporain. Le métro de Toulouse est ainsi bien plus qu'un simple moyen de transport : c'est une galerie d'art souterraine.
Les rames sont modernes, confortables et climatisées, offrant ainsi un refuge rafraîchissant pendant les chaudes journées d'été. Les stations sont également bien entretenues et arborent souvent des expositions artistiques, ce qui ajoute une touche de culture au quotidien des voyageurs.
Lors de la crise sanitaire du Covid-19 la société Tisséo avait d’ailleurs surpris ses usagers en exposant 48 œuvres d’art contemporains dans les tracés des lignes A et B et sur le tramway T1 et T2. Par exemple à la station de métro Saouzelong l’on pouvait admirer le grand vitrail de Monique Frydman.
En plus d'offrir une mobilité aisée, le métro de Toulouse joue un rôle essentiel dans la réduction de l'empreinte carbone de la ville. En incitant les habitants à opter pour les transports en commun plutôt que pour les voitures individuelles, le métro contribue à diminuer la pollution atmosphérique et à améliorer la qualité de l'air dans la ville. Cela aide également à réduire les embouteillages et à fluidifier la circulation.
Bien que le métro de Toulouse ait contribué à améliorer la mobilité urbaine et à renforcer le tissu social de la ville, des défis subsistent. L'expansion du réseau pour desservir les quartiers périphériques en croissance est l'une des principales priorités pour les années à venir. De plus, une intégration intelligente avec les autres moyens de transport en commun est essentielle pour encourager davantage de personnes à utiliser le métro.
La compagne Tisséo, détentrice du métro toulousain construit d’ailleurs une nouvelle ligne de métro, la troisième, la ligne C. Elle reliera Colomiers à Labège en 20 minutes avec 21 stations desservies. Elle devrait accueillir plus de 20 mille passagers par jour. Les travaux ont débuté en 2015 et devraient se terminer l’année prochaine en 2024.
Mais ce n’est pas sans crainte et mécontentement car les travaux de cette nouvelle ligne impactent directement les commerçants sur le passage de la ligne. C’est le cas de ce magasin de “Cycles”, situé près du monument aux combattants en centre-ville. Son activité est très perturbée par la construction de la ligne C du métro toulousain. Le gérant explique avoir vu baissé son chiffre d’affaires depuis trois mois. Un manque à gagner de 200.000 € alors que les travaux de creusement viennent juste de débuter.
Tisséo a alors mis en place une commission d’indemnisation pour les commerçants sinistrés afin d’engager avec eux des procédures à l’amiable, seulement les contours de cette indemnisation restent flous et pourrait ne pas être à la hauteur du manque à gagner. Un regroupement de six avocats s’est alors constitué pour éclaircir la situation, cela pourrait prendre du temps et nous ne savons pas encore aujourd’hui ce qu’il en est.
L'appel d'offre du matériel roulant a été lancé en 2019 pour une remise des offres finales en juin 2020.
Les caractéristiques définies pour l'appel d'offre sont :
• Métro automatique (sans conducteur)
• Système permettant le chauffage, la ventilation et le rafraîchissement des rames,
• Système d’information voyageur adapté aux personnes à mobilité réduite, proposant des annonces sonores et un affichage du parcours,
• Système de vidéosurveillance embarqué installé pour garantir la sécurité des passagers,
• Parc d’une trentaine de rames,
• Largeur des rames comprises entre 2,50 m et 2,70 m
• Longueur des rames compatible en station avec un quai de 45 mètres
Les principaux concurrents sont :
• Alstom (qui a déjà fourni les rames du tramway toulousain) :
• Siemens (qui a déjà fourni les rames des précédentes lignes du métro toulousain et dont le siège mondial de la division métro est à Toulouse42) ;
• Hitachi ;
• CAF (disposant d'une usine dans la région à Tarbes et associé au toulousain Thales)
En novembre 2020, Tisséo a préféré l'entreprise française Alstom aux concurrents pour acheter les nouveaux matériels automatiques Metropolis à roulement fer d'un montant total de 713 millions d'euros. La commission d'appel d'offres a jugé l'offre d'Alstom moins chère et techniquement meilleure.
Les travaux de construction sont lancés en décembre 2022. Le creusement des tunnels interviendra entre 2024 et 2026. Les travaux de second œuvre se dérouleront à partir de 2025 pour une mise en service attendue fin 2028.
Les différents tunneliers ayant remportés les lots sont ainsi répartis :
Lot 1 : Eiffage et NGE
Lot 2 : Eiffage
Lot 3 : Implénia et Demathieu Bard
Et le lot 4 par le groupement horizon (Bouygues Travaux Publics, Bessac, Soletanche Bachy France et Soletanche Bachy Tunnels)
En conclusion, le métro de Toulouse incarne l'effervescence d'une ville en constante évolution. En reliant des quartiers diversifiés et en promouvant la mobilité durable, le métro de Toulouse se présente comme un outil essentiel pour l'avenir de cette magnifique cité rose. Que ce soit pour les habitants ou les visiteurs, explorer Toulouse à travers son réseau souterrain est une expérience à ne pas manquer, riche en découvertes culturelles et en rencontres humaines.